Boris Charmatz se lance dans un projet aussi fou que fascinant : une « forêt chorégraphique » où aucun geste ne se répète jamais.

Les créateurs font parfois de drôles de paris ! On connaissait la folle idée de Georges Perec : écrire un livre entier sans la lettre e – gageure accomplie avec La Disparition. Voilà maintenant que le chorégraphe Boris Charmatz imagine un spectacle où « aucun geste n’est jamais répété par aucun des danseurs en présence. » Comme son nom l’indique, « 10000 » est le nombre de ces mouvements, visibles une seule fois, « disparus aussitôt que tracés ». Si l’on imagine aisément les contraintes auxquelles se confrontent les 22 danseurs (impossible par exemple de se serrer la main), elles permettent d’aborder des questions vertigineuses : qu’est-ce qu’un geste ? Où commence-t-il ? Où finit-il ? Au-delà de la performance, Boris Charmatz conçoit sur la musique du Requiem de Mozart un merveilleux hommage à ce qui constitue l’essence et la beauté du spectacle vivant : l’éphémère.

Chorégraphie Boris Charmatz
Musique enregistrée Wolfgang Amadeus Mozart Requiem en ré mineur
Lumières Yves Godin
Costumes Jean-Paul Lespagnard

Coproduction Volksbühne Berlin, Manchester International Festival (MIF), Théâtre National de Bretagne-Rennes, Festival d’Automne à Paris, Chaillot – Théâtre national de la Danse (Paris), Wiener Festwochen, Sadler’s Wells London, Taipei Performing Arts Center

Co-accueil Opéra de Rouen Normandie, Le Rive Gauche – Saint-Etienne-du-Rouvray